lundi 15 juin 2009

Une maille à l'endroit...


Une maille à l'envers, une autre à l'endroit... Le labour chez les Ledogar, c'est comme un bon tricot. Acte 1: on "décavaillonne" en famille. Au pied des ceps, le sol aride des Corbières est basculé cul-par-dessus-tête. L'herbe se retrouve racines en l'air. Elle s'étouffe naturellement. Adieu le désherbant... Et bonjour les tisanes en tout genre, de la prèle à l'ortie, pour fortifier la vigne. Sans oublier l'argile et le soufre contre le mildiou et l'oïdium.

Un mois passe et c'est l'acte 2 (photo ci-dessus et dessous à gauche): toujours derrière le cheval, le seul capable de passer entre les pieds noueux, Xavier vient "buter" le sol sous le regard des derniers coquelicots. Autrement dit: il reconstitue le fameux cavaillon qui borde la rangée de vignes. La terre, parfaitement aérée désormais, va laisser filer l'eau rare jusqu'au sous-sol. L'argile rouge de Ferrals-les-Corbières, jouera l'éponge et fera le reste. 

Dans quelques mois, juste après les vendanges, le fruit de ces vignes et de ces soins "natures" viendra rejoindre ceux de vénérables grenache gris et de Maccabeu dans les fût de fermentation du Grand Lauze. A elles trois, les parcelles afficheront une moyenne d'âge de 70 ans. Et le jus, dans un an, 14° beaux degrés. Un Carignan de Corbières, on ne l'attend pas à moins...

On peut lire aussi: "Une affaire de famille" et retrouver d'autres histoires de chevaux dans: "Pégase aux vignes" ou "Douloureuse et tête de pioche"...

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